NINO CORDIER

La nuit à toujours été une grande source d’inspiration pour moi, le temps semble suspendu, je me retrouve face à moi même et je me sens libre de m’exprimer à travers la photographie.

 

Le brouillard lui entretient le mystère et change l’atmosphère entière d’un lieu pour le plonger dans une ambiance inquiétante, utopique ou encore mélancolique.

 

A travers cette série d’images j’ai voulu montrer la ville de Toulouse sous une face différente de celle que l’on connaît. C’est l’ambiance que je préfère. Un sentiment de solitude et de désespoir. J’aime comparer cette ambiance à celle du romantisme noir en peinture, avec lequel j’essaie de créer des points communs.

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1h49 : J'allume ma cigarette et tourne machinalement la cuillère dans ma tasse brûlante de café. Il est bientôt deux heures du matin, et je suis prêt à quitter mon bureau. J’entrouvre la fenêtre et vérifie qu’il est encore là. Le souffle glacé de l’air hivernal s’engouffre à l’intérieur. Je me hâte de la refermer. Je suis prêt. J’avale la dernière gorgée de mon café et enfile mes chaussures.

 

2h01 : En sortant de ma résidence je reçois un message de E. qui dit : Rendez vous à Palmier, comme d’habitude. Palmier c’est le nom de l’arrêt de bus qui nous sert de point de départ pour chacune de nos expéditions, avec mon ami photographe. Cette nuit il est très épais, les silhouettes des immeubles se fondent avec le ciel, il faut s’approcher pour arriver à distinguer les formes pourtant si habituelles de mon quartier résidentiel.